Les pouvoirs de police du maire ont pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Cette définition propre à la police municipale peut être étendue à la police administrative générale, y compris celle exercée par l’État.
La question de la sécurité, devenue pour certains la première des libertés, justifie depuis quelques dizaines d’années l’adoption d’un arsenal de mesures toujours plus dures, autoritaires et marquant le recul des libertés.
Pourtant, les dispositions de l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen nous enseignent que “La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique”. A ce titre, la sécurité, et l’ordre public, ne sont pas des libertés, ils ont pour objet d’en favoriser l’exercice.
Et si le “bon ordre” public objet de la police administrative avait ces dernières années était inversé ? Tentons ici de réfléchir à ce bon ordre.